Elections municipales 2015 : les candidat-e-s aux Conseils administratifs se positionnent sur l'ESS

Mme. Guylaine Antille-Dubois - Parti socialiste

Qu’est-ce pour vous l’économie sociale et solidaire ?
Pour moi une économie saine permet de développer notre société de manière durable et éthique. Et l'ESS est un modèle économique qui réunit ses critères, tout en permettant aux entreprises qui s'engagent dans ce processus de vivre correctement. Le critère qui - pour moi - est fondamental c'est celui de la  lucrativité limitée

Pensez-vous qu’il faille développer l’économie sociale et solidaire à Genève ? (qui représente 10% des emplois dans la région) ?
Cette économie est clairement à valoriser à Genève, et les collectivités publiques ont un rôle essentiel à jouer pour ce développement. Elles peuvent par exemple exiger que les entreprises qui postulent pour l'attribution de mandats appliquent les critères de l'ESS:

Durant votre mandat comme futur/e Conseiller /ère administratif /ive, quelles mesures vous semblent opportunes de prendre pour développer l’ESS à Genève ?
Si je suis élue au CA de Bernex, mon action sera dans un premier temps celle d'une diffusion de l'information quant à ce qu'est l'ESS. Dans un second temps, je mettrai en place un processus de soutien pour les entreprises qui se lanceraient dans une telle démarche.

M. Nicolas Walder - Les Verts

 Qu’est-ce pour vous l’économie sociale et solidaire ?
L’économie sociale et solidaire est une économie faite par et pour la collectivité. Elle est l’inverse d’une certaine économie prédatrice qui ne vise qu’à s’approprier les ressources d’une société pour en privatiser les plus-values. Pour moi, l’ESS représente l’avenir de notre système économique. En ce sens, elle mérite d’être soutenue. Il faut aussi inciter les acteurs économiques à intégrer tout ou partie des principes et pratiques qui régissent l’ESS.

Pensez-vous qu’il faille développer l’économie sociale et solidaire à Genève ? (qui représente 10% des emplois dans la région) ?
Sans aucun doute car il s’agit d’une économie responsable. Proportionnellement c’est un secteur qui crée beaucoup d’emplois. L’ESS présente également l’avantage d’être plus stable car moins directement soumise aux aléas des marchés financiers. Enfin, c’est une économie durable. En effet, sachant que les acteurs de l’ESS réinvestissent dans leur structure une bonne part de leurs bénéfices durant les années fastes, ils sont plus aptes à résister lors de périodes de crise.  

Durant votre mandat comme futur/e Conseiller /ère administratif /ive, quelles mesures vous semblent opportunes de prendre pour développer l’ESS à Genève ?

• Soutenir les initiatives (ateliers/séminaires) visant à promouvoir les bonnes pratiques auprès des acteurs privés de l’économie ;

• Favoriser l’implantation de coopératives d’habitations sur notre commune ;
• Introduire des critères environnementaux et sociaux de l’ESS dans les appels d’offre pour l’attribution de mandats publics ;
• Soutenir l’introduction d’une monnaie complémentaire sur Genève et sa région afin de favoriser les acteurs locaux et de l’ESS ;
• Faciliter, dans la mesure du possible, l’implantation d’acteurs de l’ESS sur Carouge.
  

M. Jean Le Guern - Les Verts de Chêne-Bougeries

Qu’est-ce pour vous l’économie sociale et solidaire ?
L’économie sociale et solidaire est une alternative à l’économie « classique » qui montre ses limites tant sur le plan de l’efficacité économique (la croissance n’est plus synonyme de prospérité, la mondialisation crée des ravages induits bien plus importants que les avantages qu’elle est censée procurer) que sur le plan qualitatif (les produits mis à disposition de la population sont de moins en moins sains, les inégalités sociales se creusent). L’économie sociale et solidaire propose un autre modèle, basé sur la production locale, le commerce équitable, la qualité des produits, la limitation du gaspillage dans des conditions économiques viables pour tous.

Pensez-vous qu’il faille développer l’économie sociale et solidaire à Genève ? (qui représente 10% des emplois dans la région) ?
Le développement de l’économie sociale et solidaire est une des priorités des Verts tant au niveau fédéral que cantonal. Si ce modèle doit se développer partout, il est encore plus nécessaire à Genève  de manière à faire contrepoids au développement d’une activité économique axée presque exclusivement sur les multinationales. Le développement de l’ESS permet de revitaliser le tissu de PME local tout en apportant des solutions pragmatiques à une partie croissante de la population qui souhaite consommer autrement. 

Durant votre mandat comme futur/e Conseiller /ère administratif /ive, quelles mesures   vous semblent opportunes de prendre pour développer l’ESS à Genève ?
Les Conseillers administratifs ont des moyens très concrets pour favoriser le développement de l’ESS sur leur propre commune. Deux exemples peuvent être cités :

• Travailler en coordination avec les coopératives d’habitation pour offrir des logements abordables  pour les habitants. Des projets d’aménagement en liaison avec des coopératives ont déjà été initiés par le magistrat Vert de la commune. Ces coopérations doivent être développées afin d’éviter que les constructions de nouveaux logements ne soient monopolisées par les promoteurs immobiliers classiques.  
• Faire en sorte que la proportion d’articles consommables achetés pour l’utilisation communale, issus de l’économie sociale et solidaire  augmente régulièrement.
  

Mme. Danielle Bütschi Häberlin - Parti socialiste

 Qu’est-ce pour vous l’économie sociale et solidaire ?
L'économie sociale et solidaire correspond à la vision que j'ai de l'économie: une économie au service de l'humain, et non le contraire. Une économie basée sur les besoins réels, et non sur une vision productiviste de la société. Une économie qui cherche à préserver les ressources naturelles plutôt que de les épuiser.

 Pensez-vous qu’il faille développer l’économie sociale et solidaire à Genève ? (qui représente 10% des emplois dans la région) ?
Oui, l'économie sociale et solidaire doit être développée à Genève. Je pense par ailleurs que beaucoup de petites entreprises locales font de l'économie sociale et solidaire sans le savoir: des agriculteurs, des artisans, des commerçants, etc. 

Durant votre mandat comme futur/e Conseiller /ère administratif /ive, quelles mesures vous semblent opportunes de prendre pour développer l’ESS à Genève ?
La première mesure consiste à faire connaître la notion d'économie sociale et solidaire parmi les entreprises de la commune, de les sensibiliser. Plusieurs entreprises pourraient se reconnaître dans les objectifs et critères de l'économie sociale et solidaire et rejoindre la Chambre de l'économie sociale et solidaire APRÈS-GE. D'autres pourraient initier certains changements dans leur fonctionnement et, à terme, se transformer en entreprises sociales et solidaires.

La politique des achats d'une commune est aussi de nature à favoriser l'économie sociale et solidaire. Le Parti socialiste de Chêne-Bourg a, il y a quelques années, proposé une motion pour "des achats publics équitables" qui a été approuvée par la majorité du Conseil municipal. Il m'importe que cette motion soit appliquée au plus près par l'administration communale, voire renforcée afin d'intégrer les critères de l'économie sociale et solidaire dans la politique d'achats et de mandats de services de la commune.

Notre commune va connaître ces prochaines années d’importants développements urbanistiques, avec la construction de nombreux logements, mais aussi de surfaces commerciales. Il me semblerait opportun d'inciter les propriétaires des futures constructions (notamment le Canton et les CFF) à attribuer des surfaces à des entreprises sociales et solidaires. Des entreprises qui seraient idéalement situées par rapport au CEVA, et qui pourraient offrir des emplois aux habitants de la région.

M. Jean-Marc Comte - PDC

Qu’est-ce pour vous l’économie sociale et solidaire ?
En ce qui me concerne, l'économie sociale et solidaire devrait simplement être l'exact reflet de toute économie à conduire, c'est à dire responsable, participative et de partage !

Pensez-vous qu’il faille développer l’économie sociale et solidaire à Genève ? (qui représente 10% des emplois dans la région) ?
Oui bien sûr... mais le chiffre de 10% des emplois inscrits comme "responsables et solidaires" dans la région n'est, je l'espère, qu'une partie d'une économie et d'un monde du travail qui, sans le dire, fonctionne de cette manière !

Durant votre mandat comme futur/e Conseiller /ère administratif /ive, quelles mesures vous semblent opportunes de prendre pour développer l’ESS à Genève ?
L'information, bien entendu, notamment sur les possibilités offertes par votre chambre.

Dans le cadre d'un mandat de Conseiller/ère administratif/ve, c'est tout le fonctionnement de l'administration communale  ( collaborateurs, mandats extérieurs, projets, travaux, aménagements, culture, sport etc... ) qui doit être responsable... donc social et solidaire. L'action d'un/e exécutif/ve d'une commune doit forcément être tourné vers l'utilité publique et être équilibrée pour le bien de ces citoyens !

M. Laurent Jimaja - Les Verts

Qu’est-ce pour vous l’économie sociale et solidaire ?
C’est un ensemble d’activités dont le but n’est pas de seulement maximiser les profits mais surtout de permettre aux citoyens, acteurs économiques, de s’épanouir et d’œuvrer dans l’intérêt de chacun et de tous. C’est une économie où le poids du capital n’est pas décisif dans les prises de décision : chaque acteur ayant égalitairement et solidairement son mot à dire sur les orientations de l’entité à laquelle il appartient.

Pensez-vous qu’il faille développer l’économie sociale et solidaire à Genève ? (qui représente 10% des emplois dans la région) ?
OUI ! Car, bien que les diverses formes de l’économie sociale et solidaire soit connue depuis bien longtemps (coopératives, mutuelles, …), la marginalisation d’un nombre de plus en plus important de la population active par le système dominant qui ne peut pas fonctionner sans une part incompressible de chômeurs, nous les fait redécouvrir. Il faut se réapproprier des fonctionnements qui ne laissent personne sur le bord de la route.

Durant votre mandat comme futur/e Conseiller /ère administratif /ive, quelles mesures vous semblent opportunes de prendre pour développer l’ESS à Genève ?

• Encourager le monde associatif local à s’abreuver à la source de l’ESS.
• Soutenir les coopératives d’habitation en leur mettant à disposition des terrains que le droit d’emption et de préemption de la commune permettent d’obtenir pour la collectivité ;
• Initier un espace d’échange de logement afin que les habitants de la commune ne soit pas obliger de la quitter parce qu’ils n’arrivent pas à trouver à se logement convenablement et à un bon prix ;
• Facilité l’implantation d’organismes de l’économie sociale et solidaire afin qu’ils prêchent par l’exemple pour la sensibilisation de nos concitoyens …

Mme. Magali Orsini - La Gauche-Genève

Qu’est-ce pour vous l’économie sociale et solidaire ?
En tous cas ce que cela devrait être : la production de biens et services réellement utiles à l’humanité, avec partage du temps de travail sur l’ensemble des citoyens, des conditions agréables de travail et une échelle raisonnable des rémunérations.

Pensez-vous qu’il faille développer l’économie sociale et solidaire à Genève ?
Bien sûr, il faudrait la développer partout, mais sans oublier de lutter partout contre le système capitaliste et en particulier le capitalisme financier.

Durant votre mandat comme futur conseillère administrative, quelles mesures vous semblent opportunes pour développer l’ESS à Genève ?
Une mesure essentielle est la refonte de la fiscalité, malheureusement pas de la compétence des communes. Il faut taxer au maximum les hauts revenus et les grandes fortunes pour redistribuer les richesses.

M. Damien Bonfanti - Les Verts
Frédéric Renevey - Parti socialiste

Qu’est-ce pour vous l’économie sociale et solidaire ?
Pour nous, l'économie sociale et solidaire regroupe l’ensemble d’associations, coopératives, indépendantes et entreprises qui souhaitent concilier une activité économique locale au service des individus. Pour Frédéric et Damien, l'ESS a pour vocation de mettre en valeur une économie basée sur des principes intangibles que sont l'éthique, l'écologie et le respect des individus. 

Pensez-vous qu’il faille développer l’économie sociale et solidaire à Genève ? (qui représente 10% des emplois dans la région) ?
La réponse est oui. C'est en promouvant l'économie sociale et solidaire que nous pourrons augmenter le nombre d'emplois dans ce type d’activité ainsi qu’inciter les entreprises, associations, coopératives et indépendants à respecter certaines valeurs. 

Durant votre mandat comme futur/e Conseiller /ère administratif /ive, quelles mesures vous semblent opportunes de prendre pour développer l’ESS à Genève ?
Nous pourrions : 

• faire plus souvent appel à des structures inscrites à l'ESS pour certains mandats. 
• mettre à disposition des locaux pour des structures inscrites à l'ESS. 
• informer et sensibiliser nos services internes à l'existence de l'ESS et aux valeurs qu'elle prône. 
• rendre plus visible les structures lancéennes inscrites à l'ESS. 
• soutenir des entrepreneurs et / ou porteurs de projets inscrits à l'ESS. 

M. Stéphane Lorenzini - PDC

Qu’est-ce pour vous l’économie sociale et solidaire ?
C’est dans l’activité quotidienne que déploie toute entreprise, association, fondation, mettre au centre de ses préoccupations des questionnements à propos de la transparence, de la lucrativité maîtrisée, du respect de l’environnement, de la gestion participative et du management social.

Pensez-vous qu’il faille développer l’économie sociale et solidaire à Genève ? (qui représente 10% des emplois dans la région) ?
Bien entendu, car le modèle économique dominant qui pense que ce n’est pas aux acteurs économiques de se soucier des effets externes, sociaux ou environnementaux que produisent leurs activités mène tout simplement à la ruine de notre planète. Ce modèle part du principe que c’est au législateur et et donc aux politiques ou encore au prix, donc le marché de gérer ces effets secondaires. Il s’ensuit donc une déresponsabilisation générale. Le modèle de l’ESS est donc un modèle d’avenir qu’il faut insuffler aux nouvelles entreprises créatrices d’emploi.

Durant votre mandat comme futur/e Conseiller /ère administratif /ive, quelles mesures vous semblent opportunes de prendre pour développer l’ESS à Genève ?
Le développement passe inévitablement par la formation. Il faut donc au niveau de l’éducation des enfants introduire ces notions à la fois simple et pragmatique mais qui contredisent le modèle économique dominant. Les collectivités publiques doivent donc montrent l’exemple et participer à leur niveau au respect des principes fondateurs de l’ESS.

Mme. Nathalie Leuenberger - Parti socialiste

Qu’est-ce pour vous l’économie sociale et solidaire ?
L'économie sociale et solidaire est un modèle qui réorganise le marché à partir de l'humain et de ses besoins dans un but vertueux d'autonomie, et non plus un but exclusivement lucratif, qui oriente l'activité des entreprises en intégrant la responsabilité de tous ses acteurs dans une démarche respectueuse de plusieures valeurs/critères: social, éthique, environnemental, local, utile et pérenne.

Dans le tissu genevois, il est un modèle que je connais particulièrement bien pour y travailler depuis plusieurs années et qui est celui de PRO, au Petit-Lancy. La fondation PRO s'est engagée dans une démarche solidaire avec ses partenaires institutionnels et privés dans la mission d'ouvrir des postes de travail adaptés aux personnes exclues du monde du traditionnel de l'emploi, d'intégrer et soutenir ces personnes par un encadrement exemplaire, valoriser les compétences de chacunE au travers d'activités économiques qui répondent au besoin du marché, qui sont soumises aux mêmes règles et qui tendent vers l'autofinancement. Un modèle parmi d'autres qui a le mérite d'exister depuis plus de 25 ans et qui offre aujourd'hui à plus de 250 personnes (personnes en situation de handicap, chômeurs, bénéficiaires de l'aide sociale, etc.) d'avoir un statut de travailleur et une opportunité d'insertion et/ou de réinsertion.

Pensez-vous qu’il faille développer l’économie sociale et solidaire à Genève ? (qui représente 10% des emplois dans la région) ?
Évidemment, oui. L'économie sociale et solidaire est un maillon essentiel de notre organisation économique, de par sa complémentarité avec notre système de sécurité sociale et sa mission de réinsertion, de par sa correspondance avec les normes d'un développement durable, c'est aussi un formidable outil de développement de la responsabilité entrepreneuriale. Plusieurs acteurs genevois de l'économie sociale et solidaire font la preuve quotidienne que le modèle est viable, ils démontrent l'utilité et les bienfaits de leur existence à bien des égards. Ce développement contribue d'une façon générale à améliorer la qualité de vie de chacun-e, renforce la cohésion, la solidarité, déploie des effets collatéraux bénéfique sur le dynamisme et l'attractivité de toute une région, dans l'affirmation de valeurs qui ne sont pas cotées en bourse et qui, du coup, profitent à toutes et à tous!

Durant votre mandat comme futur/e Conseiller /ère administratif /ive, quelles mesures vous semblent opportunes de prendre pour développer l’ESS à Genève ?
L'administration communale meyrinoise, de par la volonté de son Conseil municipal, poursuit les mêmes buts que ceux de l'ESS, notamment en matière de développement durable. La commune de Meyrin déploie d'ores et déjà des prestations publiques qui s'inscrivent également dans la démarche, notamment en matière de réinsertion. Il s'agit de poursuivre et consolider les efforts entrepris, de mener une politique d'encouragement et de soutien indéfectible aux initiatives locales, aux porteurs de projet participatif, notamment aux activités qui seront déployées par le biais des coopératives qui s'installeront dans le nouvel éco-quartier des Vergers à Meyrin. Privilégier l'implantation de nouvelles entreprises qui s'engagent dans la démarche EES. Être ambassadrice d'un message fort qui soutient le modèle de l'économie sociale et solidaire, partager et faire connaître ma propre expérience.

M. Thierry Durand - Les Verts

Qu’est-ce pour vous l’économie sociale et solidaire ?
Une économie qui porte une attention particulière sur les aspects sociaux et environnementaux de l’activité en les finançant de manière correcte (salaires minimaux décents, minimisation de l’impact de l’activité sur l’environnement, insertion sociale de travailleurs jusque-là écarté du marché du travail,…) ce qui a pour corollaire que l’entreprise ne recherche pas à maximiser le profit financier à court terme

Pensez-vous qu’il faille développer l’économie sociale et solidaire à Genève ? (qui représente 10% des emplois dans la région) ?
Oui, bien sûr, reste à savoir de quelle manière (inciter les collectivités publiques à y recourir plus souvent, imaginer des soutiens fiscaux pour les entreprises privées qui y recourent ?, « professionnaliser » les entreprises d’ESS pour qu’elles puissent répondre en étant concurrentielles aux marchés publics,…)

Durant votre mandat comme futur/e Conseiller /ère administratif /ive, quelles mesures vous semblent opportunes de prendre pour développer l’ESS à Genève ?
Continuer à mandater des entreprises qui pratiquent l’ESS le plus souvent possible

M. Laurent Seydoux - Vert'libéral

Qu’est-ce pour vous l’économie sociale et solidaire ?
L’économie sociale et solidaire est une alternative précieuse à une économie traditionnelle basée sur le rendement et le profit. Les valeurs qui animent les acteurs de l’ESS sont basées sur l’accompagnement, la progression et l’autonomie dans un respect des personnes et des ressources.

Pensez-vous qu’il faille développer l’économie sociale et solidaire à Genève ? (qui représente 10% des emplois dans la région) ?
Absolument. L’économie traditionnelle ne permet plus à tout le monde de s’inscrire dans un monde du travail qui est devenu de plus en plus exigeant et qui laisse sur le côté un nombre important de personnes qui ont de l’expérience et des compétences. Proposer de nouveaux emplois doit être une priorité. Les emplois de proximités sont ceux qui ont le plus grand potentiel. Il faut donc trouver une bonne façon de les financer.

Durant votre mandat comme futur/e Conseiller /ère administratif /ive, quelles mesures vous semblent opportunes de prendre pour développer l’ESS à Genève ?
Deux mesures. La première c’est de promouvoir la chambre de l’économie sociale et solidaire comme un certificateur de bonnes pratiques sociales et environnementales dans les entreprises genevoises et multinationales. Les collectivités publiques introduisant dans leurs appels d’offres un critère nécessitant d’avoir obtenu le label de l’ESS. Ce label pouvant être décomposé en 3 catégories : bronze, argent et or avec des niveaux d’exigences de plus en plus élevés. La commune pouvant financer l’obtention de ce label pour ses PME. 

Les revenus de ce label permettant de financer la deuxième mesure qui est le développement d’emplois de proximité. Offrant ainsi de l’emploi à des personnes qui ont de l’expérience et des compétences dans des services  de proximité aux bénéfices directs des habitants (accompagnement de personnes âgées, soins, écrivain public, entraineur,  professeur de musique,…). Cette mesure pouvant être cofinancée directement par les bénéficiaires des services qui en contre partie pourraient les déduire du montant de leurs impôts.

M. Rolin Wavre - PLR

Qu’est-ce pour vous l’économie sociale et solidaire ?
C'est une manière différente de contribuer à l'économie. Intercalée entre les institutions subventionnées et l'économie traditionnelle, l'ESS remplir un double rôle : elle abrite des personnes et remplit des tâches qu'aucun des deux secteurs ne peut remplir complètement. Mais elle joue aussi un rôle de modèle en démontrant que logique économique et responsabilité sociale sont compatibles.

Pensez-vous qu’il faille développer l’économie sociale et solidaire à Genève ? (qui représente 10% des emplois dans la région) ?
Je pense qu'il faut la laisser se développer dans la mesure où elle correspond à un besoin et qu'elle est viable. Toute subvention doit correspondre à l'exercice d'une tâche d'intérêt public et compenser un handicap lié à son fonctionnement : l'emploi de personnes handicapées ou en réinsertion, fragilisées, par exemple. Il faut cependant faire attention à ne pas "casser le marché" et imposer une concurrence déloyale au reste de l'économie par des subventions qui ne seraient pas fondées sur le principe ci-dessus.

Durant votre mandat comme futur/e Conseiller /ère administratif /ive, quelles mesures vous semblent opportunes de prendre pour développer l’ESS à Genève ?
Dans la commune de Pregny-Chambésy, il y a relativement peu à faire dans ce domaine. Durant la précédente législature, j'ai promu (avec d'autres) "le Respect, ça change la vie" dans la commune de même que le placement d'une partie des liquidités de la commune dans le secteur du micro-crédit. La commune comptera d'ici la fin 2016 13% de logement en main publique, ce qui la place parmi les communes pionnières à Genève dans le domaine.

M. Philippe Nöel - Les verts

Qu’est-ce pour vous l’économie sociale et solidaire ?
Il s'agit à la fois de soutenir des rapports équilibrés (ou en tout cas plus justes) entre les producteurs et les consommateurs (en terme de salaires décents des producteurs et de pouvoir d'achat des consommateurs) et de permettre à chaque partie "d'y trouver son compte". Il s'agit aussi d'une approche humaniste dans laquelle chaque personne doit pouvoir s'intégrer (permettre à des personnes avec des difficultés socio-économiques de pouvoir devenir "productif": personnes avec un handicap, chômeurs de longue durée, jeunes en insertion, etc.). Il y a aussi - bien sûr - la dimension écologique visant à construire "une société capable de durer sur le long terme" (en privilégiant les circuits courts et en fermant les cycles). Enfin la dimension culturelle du travail ne doit pas être oubliée dans cette approche globale de la société.

Pensez-vous qu’il faille développer l’économie sociale et solidaire à Genève ? (qui représente 10% des emplois dans la région) ?
Bien sûr qu'il est urgent de développer l'ESS pour lutter contre les tendances très fortes qu'à la société européenne à introduire des rapports "économiques" fondés sur des analyse à courts termes et une "financiarisation" du monde qui nous mêneront (et qui nous mênent déjà...) dans le mur. Dans la pratique, il est sûr que l'ESS ne peut pas se substituer à l'heure actuelle à l'économie dominante (que ce soit à Genève ou ailleurs) mais elle doit servir d'économie d'appoint et gagner progressivement en importance pour être un jour en mesure d'assurer le relais d'un système qui est condamné s'il ne change pas radicalement. C'est un peu comme un moteur auxiliaire qui devra un jour devenir le moteur principal pour éviter le pire. Ce principe est valable à l'échelle du monde, il faut juste espérer qu'on arrivera à évoluer à temps.

Durant votre mandat comme futur/e Conseiller /ère administratif /ive, quelles mesures vous semblent opportunes de prendre pour développer l’ESS à Genève ?
La commune doit jouer un rôle incitatif - en tant que communauté responsable - pour développer l'ESS dans la proximité.

D'abord elle peut créer, ou contribuer à créer, des services/entreprises fonctionnant selon les principes de l'ESS. Par exemple en instaurant un service de livraison à domicile de proximité (type Caddie-Service) entre les commerces partenaires et les personnes qui souhaite en bénéficier, (situation de mobilité réduite, etc...), service réalisé par des jeunes en insertion, des personnes au chômage issues de la commune (ou de la communauté intercommunale).

Nous voulons aussi développer d'autres mesures incitatrices: favoriser la mise à disposition des surfaces communales destinées à des petits commerces locaux adhérant ou se rapprochant des valeurs de l'ESS. (Notamment le soutien intercommunal à une épicerie solidaire sur les Trois-Chêne).

Enfin de manière un peu plus large que strictement ESS (pour essayer de faire le pont...), nous voulons développer le commerce de proximité (en essayant d'y instiller les valeurs de l'ESS) entre les habitants et les entreprises thônésienes, c'est à dire en constituant un réseau économique privilégié (valorisation des échanges de proximité) par système de carte/abonnement,  qui devrait aussi s'étendre au niveau intercommunal.

M. Yvan Rochat - Les Verts

Qu’est-ce pour vous l’économie sociale et solidaire ?
Face à la brutalité de l’économie qui a évolué en excluant durablement un nombre grandissant de personnes qui auparavant avait leur place dans le monde du travail, l’ESS est la réponse approprié pour permettre éviter ou sortir de l’aide sociale et retrouver un chemin vers une intégration digne dans le monde du travail.

Pensez-vous qu’il faille développer l’économie sociale et solidaire à Genève ? (qui représente 10% des emplois dans la région) ?
Absolument, les enjeux qui se dessinent aujourd’hui ne vont assurément pas vers moins de brutalité dans le monde du travail et dans l’économie.

Durant votre mandat comme futur/e Conseiller /ère administratif /ive, quelles mesures vous semblent opportunes de prendre pour développer l’ESS à Genève ?
Les collectivités publiques doivent prioritairement s’assurer qu’elles ne contribuent pas à renforcer la brutalité évoquée ci-dessus. Elles doivent également dans le cadre de la mise en œuvre de leurs actions publiques être attentive à promouvoir et développer le travail des entreprises de l’ESS. C’est notamment ce que j’ai eu l’occasion de faire à Vernier en soutenant l’implantation de Caddie Service aux Centre commercial de Balexert en 2013 ou en amenant le service RH de Vernier à collaborer avec la Bourse à l’Emploi de l’OSEO.

M. Jean-Marc Leiser - PLR

Qu'est-ce pour vous l'économie sociale et solidaire ?
Pour moi, c'est tout simplement une "autre" économie, qui respecte son prochain et se pratique à l'échelle humaine, une main pour prendre, l'autre pour donner. un échange de bons procédés qui va plus loin que le simple fait de payer des impôts…, se faire aider pour démarrer un projet et ensuite, aider pour à en faire démarrer d'autres…

Pensez-vous qu'il faille développer l'économie sociale et solidaire à Genève ? (qui représente 10% des emplois dans la région) ?
OUI, notre région n'est pas assez axée sur l'économie sociale et solidaire mais pour en discuter avec de nombreuses personnes, il existe une véritable volonté pour y arriver. Nous avons besoin de commerces locaux qui peuvent survivre économiquement et apporter un service aux habitants. Nous avons besoin de soutenir l'innovation et ne devons pas tout laisser aux grands groupes. Genève ne doit pas être uniquement un siège social de multinationales et d’organisations internationales, mais bien un canton ville dan lequel il fait bon vivre, favoriser la création d'entreprise et intégrer une notion de respect de toutes les ressources parait essentiel.

Durant votre mandat comme futur/e Conseiller /ère administratif /ive, quelles mesures vous semblent opportunes de prendre pour développer l'ESS à Genève ?
Représenter l'ESS au guichet de la Mairie avec la mise à disposition de catalogue ou de liens, organiser des rencontres entre les représentants de la promotion économique locale et vous-même, communiquer au sujet e ce qui se sera réalisé sur le territoire communal et donner un coup de projecteur sur les succès qui seront au rv, informer et former les cadres et les membres du personnel sur la notion de respect dans les affaires, favoriser l'accès aux locaux professionnels pour de jeunes structures prometteuses, en gros, jouer le jeux.

Mme. Esther Alder - Les Verts

Qu’est-ce pour vous l’économie sociale et solidaire ?
Ce sont des actrices et des acteurs économiques et sociaux qui se sont réunis autour de valeurs durables et éthiques pour produire des biens et des services utiles aux gens.

En tant que magistrates verte en charge du Développement de la cohésion sociale et de la solidarité, je suis particulièrement attachée à la prise en compte de l'environnement, à la gestion participative et au management social, autant de principes moteurs pour l'ESS.

Pensez-vous qu’il faille développer l’économie sociale et solidaire à Genève ? (qui représente 10% des emplois dans la région) ?
10% des emplois et 6,5% des entreprises de la région c'est bien, mais comme il a été dit lors de la Journée de l'ESS le 12 mars dernier, c'est l'économie sociale et solidaire qui devrait être la norme ! Il y a donc encore beaucoup de chemin à faire. Au sein de la Chambre genevoise, APRÈS-GE, l'écart salarial entre le plus petit et le plus grand salaire est de 1,7. C'est exemplaire. Tout comme le fait de voir que les femmes sont bien représentées dans les directions exécutives des entreprises, que les stagiaires sont trois fois plus nombreux qu'ailleurs dans le Canton, etc. On ne peut qu'être favorable au développement d'un entrepreneuriat aussi responsable et durable.

Durant votre mandat comme futur/e Conseiller /ère administratif /ive, quelles mesures vous semblent opportunes de prendre pour développer l’ESS à Genève ?
L'ESS a désormais la taille critique pour produire durablement dans tous les domaines d'activités. Encore faut-il que les consommateurs adhèrent, au-delà de la banane ou du café Max-Havelaar !

S'inscrivant dans une perspective de transition, l'ESS doit continuer à être soutenue par les pouvoir publics sur divers plans :

• soutien à son incubateur Essaim qui accompagne le développement durable d'entreprises,
• visibilité de ses actrices et acteurs,
• participation financière ponctuelle à des événements,
• facilitation pour les nouvelles initiatives et obtention de capitaux nécessaires à leur lancement,
• Etc.

Mme. Laurence Corpataux - Les Verts

Qu’est-ce pour vous l’économie sociale et solidaire ?
C’est une économie non spéculative, collaborative, solidaire, responsable qui promeut la coopération, la mise en commun, entre autre, de savoirs, de lieux,  d’outils et d’espace de production.  Les notions du « co » (co-création, co-construction, co-production, etc.) et de « peer to peer » y sont donc importantes. Son but est de faciliter les échanges et le partage être les différents acteurs afin de potentialiser les synergies et développer des prestations locales diversifiées.  Le développement l’économie se fait dans le respect des personnes et de l’environnement. C’est donc une économie durable et intégrative.

Pensez-vous qu’il faille développer l’économie sociale et solidaire à Genève ? (qui représente 10% des emplois dans la région) ?
Oui, pour la mutualisation des savoirs qui engendre une créativité favorisant le développement économique ; pour les « retours sur investissement » qui sont une amélioration de l’intégration et un traitement plus équitable de chaque citoyen-ne ou acteur-trice, pour l’injection des profits générés dans l’économie locale qui est une source du développement économique local.

Durant votre mandat comme futur/e Conseiller /ère administratif /ive, quelles mesures vous semblent opportunes de prendre pour développer l’ESS à Genève ?
Favoriser une économie sociale et solidaire :

• Par la mise en place d’une politique du moindre déchet (réduire-réparer-réutiliser-récupérer-recycler);
• Par  la multiplication d’actions collaboratives locales telles que le troc et le partage de savoirs, d’outils, d’espaces et d’infrastructures;
• Par le soutien de l’Etat au développement de l’économie sociale et solidaire.

Mme. Sandrine Salerno - Parti socialiste

Qu’est-ce pour vous l’économie sociale et solidaire ?

L’économie sociale et solidaire est une alternative économique. L’économie doit avoir une utilité sociale, permettre l’emploi et le partage des richesses produites, et garantir le renouvellement des ressources. L’économie dominante et la financiarisation de la société ne sont pas une fatalité. D’autres modes de production, de distribution, d’échanges et de consommation des biens et services sont possibles comme le montre l’Economie Sociale et Solidaire.

L’ESS est une réalité à Genève. Les objectifs qu’elle poursuit, la capacité qu’elle démontre jour après jour à les réaliser sont la preuve qu’il est possible de faire avancer l’économie autrement.

Pensez-vous qu’il faille développer l’économie sociale et solidaire à Genève ? (qui représente 10% des emplois dans la région) ?
L’économie sociale et solidaire doit se développer pour devenir une véritable alternative en offrant les biens et services dont les habitant-e-s ont besoin. De nombreuses organisations, associations, entreprises répondent déjà aux critères de la Chambre mais ne savent pas qu’ils ou elles pourraient faire partie de l’ESS. Il y a donc un double travail : inciter à la création d’organisations de l’ESS et faire adhérer des organisations existantes à s’engager dans l’ESS. Un autre pan du travail porte sur la sensibilisation et information des habitant-e-s pour favoriser des choix de consommation responsable. Les collectivités publiques, le Canton, les communes, doivent également s’engager. Le soutien à l’économie sociale et solidaire est au cœur de mon engagement depuis mon arrivée à la présidence du Département des finances et du logement. Par exemple, nous subventionnons chaque année l’incubateur Essaim de l’économie sociale et solidaire. 

Durant votre mandat comme futur/e Conseiller /ère administratif /ive, quelles mesures vous semblent opportunes de prendre pour développer l’ESS à Genève ?
Je poursuivrais mon engagement avec le service de l’Agenda 21 qui soutient les projets et les structures de l’ESS ainsi que le travail sur les critères d’attribution des marchés publics ou la politique d’achats responsables. Mais pour cela, il faudra disposer disposer des moyens nécessaires.  En 2013, la droite élargie a proposé la suppression du service de l’Agenda 21. En 2014, elle a demandé la suppression des subventions octroyées par ce même service, dont celle de l’incubateur Essaim.  Pour que l’ESS soit soutenue par la Ville, il faudra une majorité de l’alternative au Conseil municipal et au Conseil administratif en 2015.