IA responsable : l'ESS s’empare du débat

L’IA s’impose dans nos vies, mais ses usages restent largement dictés par les géants du numérique. Le 13 mai, APRÈS-GE organisait à L’ESPACE un Lunch des bonnes pratiques pour ouvrir le débat : peut-on imaginer une IA alignée avec les valeurs sociales et écologiques ?

Le 13 mai dernier, APRÈS-GE organisait à L’ESPACE un Lunch des bonnes pratiques consacré à l’intelligence artificielle (IA). Parmi les participant·es : des membres du réseau, des expert·es engagé·es dans le numérique responsable et une question de fond :

L'ESS et IA sont-ils compatibles?

Dans un article paru dans Le Courrier, Samuel Chenal (Itopie) et Laura Tocmacov (ImpactIA), intervenant·es de cette rencontre, livrent une analyse lucide : l’IA est omniprésente, rarement transparente et très énergivore (l’entraînement de GPT-3 aurait generé l'équivalent carbone de 205 allers-retours Paris–New York).

Faut-il pour autant renoncer à l'intelligence artificielle?

Non. L’intelligence artificielle peut être compatible avec les valeurs de l’économie sociale et solidaire (ESS), à certaines conditions.

Quelle est le rôle de l’économie sociale dans ce paysage technologique?

Les deux expert·es en sont convaincus : l’ESS peut et doit s’emparer du sujet. Elle a les moyens de poser des règles éthiques claires, s'assurer que l'IA ne soit pas contrôlée uniquement par de grandes entreprises et sensibiliser la population aux enjeux.

Dans cette optique, Itopie a publié un manifeste en cinq principes (écologie, vie privée, gouvernance, transparence, lien social). À ce jour, le Réseau intercontinental de promotion de l’ESS (RIPESS) n’a pas formulé de cadre commun sur le sujet.

Des alternatives responsables existent

Certaines solutions, déjà disponibles, s’inscrivent dans les valeurs de l’ESS :

  • Infomaniak, entreprise membre d’APRÈS-GE, propose des IA souveraines, hébergées localement. Son data center revalorise 100 % de l’énergie consommée pour chauffer jusqu’à 6000 foyers (une démarche probablement unique au monde).

  • Des outils open source comme Mistral, DeepSeek ou Granite émergent comme alternatives plus durables à ChatGPT. Moins énergivores et plus transparents, ils représentent des solutions plus durables.

Consultez l'article complet dans le journal Le Courrier

Partager