" Le salut des monnaies locales passera-t-il par la blockchain ? " - article de Moneta

" Le lancement, en 2017, du léman électronique grâce à une technologie blockchain constitue une véritable révolution pour les monnaies locales. L’association Monnaie Léman compte sur cette avancée pour établir un modèle économique à même de financer la transition sociale et écologique de l’arc lémanique. Si le potentiel est énorme, les résistances le sont tout autant. Dommage, car le pari est loin d’être risqué.

Le sourire audible dans sa voix à l’autre bout du fil annonçait déjà « le sujet technique que personne ne comprend mais qui peut révolutionner la manière dont l’argent circule sur un territoire, au service du tissu économique local ». Antonin Calderon est coprésident de Monnaie Léman, association à but non lucratif qui porte et assure la diffusion de la monnaie léman des deux côtés de la frontière genevoise.

« Je viens de payer mes courses de la semaine à l’épicerie du quartier en cryptomonnaies durables ! » Il s’en amuse, tant les termes semblent contradictoires : les cryptomonnaies servent essentiellement à des fins d’investissement spéculatif, et non à permettre la circulation de biens et services réels dans la société. Que viennent donc faire les monnaies locales dans l’équation technologique de la blockchain ?

Des monnaies complémentaires

Depuis près de trente ans, des monnaies dites « sociales », « solidaires », « citoyennes » et, bien sûr, « locales » ont fait leur apparition. Comme leur nom l’indique, elles circulent sur une aire géographique limitée, à l’échelle d’une ville, d’un territoire, ou d’une région. Elles sont surtout « complémentaires » à un système économique uniformisé à l’échelle de la planète. « Les monnaies locales critiquent l’ordre marchand et la recherche de rentabilité financière maximale. Elles visent à promouvoir les circuits courts, l’alimentation respectueuse du vivant et la relocalisation des activités économiques », commente Ariane Tichit, économiste et maîtresse de conférence à l’Université de Clermont Auvergne. Son domaine de prédilection : la diversité monétaire. " lire la suite de l'article sur le site de moneta.

Photo de Markus Spiske

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